Si on savait les trous, on prendrait les loups
Julie Tocqueville
exposition du 27 juin au 20 juillet


"Pour son exposition au Plothr, Julie Tocqueville crée des espaces sous-jacents. Extraits, échantillonnages, fragments, ces espaces recréés attendent d'être découverts, appréhendés, là où on ne les imaginait initialement pas."

 J.T.

Julie Tocqueville explore les multiples aspects de la réalité (matérielle/immatérielle). Elle puise ses idées dans l’imaginaire collectif de la culture populaire. Tous ses objets ont  un potentiel latent qui  attend d’être découvert, révélé.

Julie Tocqueville sculpte le réel. Elle s’appuie sur ce réel ordinaire pour recréer une  réalité qui sera extraordinaire : un univers dans lequel toute logique sera bouleversée. Subtilement, Julie Tocqueville transfigure le quotidien : elle en modifie des principes physiques de base, remet en question la fonction ordinaire des objets, associe les idées et les formes dans un esprit   assez proche du ready-made. Elle ne se contente pas de faire une simple observation ou de collecter les choses qui l’entourent ; elle en fait  sa matière première. Chaque élément de la vie de tous les jours est  une œuvre potentielle et en particulier une sculpture . Il y a aussi dans cette démarche une réflexion sur le statut de la sculpture : elle est mise en situation dune manière qui rompt avec les codes traditionnels de la pratique.

Julie Tocqueville cultive le paradoxe : elle  réalise parfois des objets qui ne renvoient qu’à eux mêmes, qu’à leur sens et à leur matière., mais tente aussi de domestiquer la nature  en prenant appui sur le matériau brut.

Julie Tocqueville s’inscrit dans une mouvance dont l’objet serait de sublimer le banal contemporain : elle lui donne une valeur nouvelle et une saveur inédite. Elle  nous prend au dépourvu en faisant entrer subrepticement mais de manière irrémédiable l’étrangeté du geste artistique dans notre quotidien.

(source : http://julietocqueville.tumblr.com/)